Debarim

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1. Marc au fil du calendrier biblique

Troisième mois (Sivan)

Jours : 123456789101112131415161718192021222324252627282930

Quatrième mois (Tammuz)

Jours : 123456789101112131415161718192021222324252627

Onzième mois (Av)

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Douzième mois (Ellul)

Jours : 123456789101112131415161718192021222324252627

2. Exégèse

3. Liturgie

marcm04j10

Marc, mois 4, jour 10

5:15. Et on est venu voir ce qui était advenu * et ils viennent auprès de Yéshoua
et ils ont aperçu le démoniaque
assis * habillé
et dans-son-bon-sens * lui qui avait eu la Légion
et ils ont craint


5:15. Et on est venu : C’est l’appel “Venez derrière moi” (1:17), big bang qui continue de résonner. Les païens de l’autre rive entendent la même annonce heureuse du règne des cieux que Simon et André au bord de la mer.

Voir : On reconnaît l’expression « Venez et voyez » (Jn 1:39). Si vous venez, c’est pour acquérir le regard divin de contemplation des œuvres divines (Gn 1:31, Si 39:16, Mc 1:10, 16, 2:5…). 

Ce qui était advenu : Les trois guérisons sont la mise en œuvre de l’enseignement des comparaisons. Ce qui en advient. Le fruit. La parole qui ne revient pas sans effet (Is 55:11). Comme conclura l’étape (6:2), il y a “la sagesse qui lui est donnée” dans les comparaisons (au mois 3), , et “ces puissances qui adviennent par ses mains” dans les guérisons (au mois 4). « Il dit, et cela advint » (Ps 32:9).

Et ils viennent auprès de Yéshoua : Et c’est déjà cela le fruit, c'est même la moisson. C’est Isaïe : « Les nations marcheront vers ta lumière ; tous rassemblés ils viennent auprès de toi » (60:3,4 et tout le chapitre).

Et ils ont aperçu : Il a déjà dit “voir”. Il prend dans la riche panoplie grecque des verbes de vision un autre verbe, theoreo, qui sert aux souffles impurs, au Seigneur lui-même, ou encore aux femmes au tombeau, et qui est traduit par percevoir ou observer. C’est regarder avec un intérêt et un but précis.

Le démoniaque : On peut regretter qu’ils se fixent sur le démoniaque et non sur le Seigneur, mais il y a un temps pour tout. C‘est par la contemplation des œuvres qu’on arrive à l’Ouvrier (Rm 1:20, Sg 13:3-5). En observant le démoniaque, ils ont déjà levé le regard, parce que l’objet de leur venue c’étaient les cochons ! C’est-à-dire ce qu’on met dans l’assiette… Ainsi l’épreuve du manque force-t-elle à ouvrir les yeux. Et ce qu’il faut percevoir ici, c’est la description du baptême et des différents rites qui l’accompagnent.

Assis : Un homme qui était cul par-dessus tête. Que “personne n’avait la force de dompter”. Ou alors assis, mais « sur le siège des rieurs », ou « moqueurs » (Ps 1:1) - selon les LXX, « sur la chaire de pestilence » -, ou, ce qui revient au même, “avec les scribes qui étaient assis et qui ruminaient dans leurs cœurs” (Mc 2:6). Le voici maintenant assis avec “ceux qui sont assis en cercle autour de lui” (3:34). Autant dire introduit à l’Église. Parmi les frères, sœurs et mères du Seigneur.

Habillé : Quel est cet habit ? A Adam et Eve, « Le Seigneur fit des tuniques de peau » (Gn 3:21), déjà promesses de salut, comme dit le Prophète : « Il m’a vêtu des vêtements du salut » (Is 63:10) Ainsi, « Vous tous baptisés en Christ, vous avez revêtu le Christ » (Gal 3,27). Comme au grand-prêtre Josué on enleva ses habits sales et le revêtit d’habits somptueux (Za 3:4). Ces habits préfiguraient ceux du Christ transfiguré (Mc 9:3), qui, après avoir été « un moment abaissé au-dessous des Anges » (Hé 2:7), devait « régner revêtu de puissance » (Ps 92:1), avec les baptisés, membres de son corps.

Et dans-son-bon-sens : En grec sophroneo, qu’on peut traduire aussi modéré, modeste, sobre, pondéré, raisonnable, équilibré. « Si je suis hors de sens, c’est pour Dieu, si je suis de bon sens, c’est pour vous » (2Cor 5:13). Cf. Rm 12:3, Tt 2:6, 1P 4:7. Le baptisé doit retrouver cet équilibre, et par là la capacité de communiquer son expérience spirituelle à son entourage incroyant.

Lui qui avait eu la Légion : Celui qui courait tombeaux et montagnes est assis, celui qui était nu (Lc 8:27) est habillé, celui qui criait et se frappait est dans son bon sens. L'avant et l'après dessinent les deux voies désormais visibles en lui. Ainsi commence le témoignage du disciple. Après s’être égaré dans le multiple qu'indique le mot “Légion”, il retrouve son unité.

Et ils ont craint : Ce changement de voie provoque la crainte de Dieu, comme les signes et prodiges des Apôtres (Ac 2:43, 5:11). C’est le  premier don de l’Esprit (Is 11:2-3), commencement de la sagesse (Ps 111:10).

marcm04j10.txt · Dernière modification: 2020/12/20 20:45 de fg