Debarim

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DEBARIM

1. Marc au fil du calendrier biblique

Troisième mois (Sivan)

Jours : 123456789101112131415161718192021222324252627282930

Quatrième mois (Tammuz)

Jours : 123456789101112131415161718192021222324252627

Onzième mois (Av)

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Douzième mois (Ellul)

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2. Exégèse

3. Liturgie

marcm03j09

Marc, mois 3, jour 9

3:31. Et vient sa mère * et ses frères
et se tenant dehors * ils ont envoyé (quelqu’un) vers lui pour l’appeler

32. Et autour de lui une foule était assise * et ils lui disent
Voici ta mère * et tes frères
dehors * ils te cherchent


3:31. Et vient sa mère et ses frères : Marc a dit “Jésus-Christ Fils de Dieu” (1:1), la voix céleste l'a appelé “mon Fils” (1:11) ; en revanche, le Seigneur s'est appelé lui-même “Fils de l'homme” (2:10, 28). Si le sens de ces deux expressions, “Fils de Dieu” et ““Fils de l'homme”, est varié et métaphorique, leur réunion pour désigner l’unique Seigneur Jésus dénote une double origine, une double nature. Comment la gère-t-il ? Il y a une hiérarchie : « Plus hauts sont les cieux que la terre : ainsi mes pensées plus que vos pensées » (Is 55:9). Les pensées divines dépassent les pensées charnelles. « Lui qui est non d'un vouloir de chair, mais de Dieu engendré » (Jn 1:13), il est certes tenu d'honorer sa mère, qui est sa chair, mais d'abord son Père (Ex 20:12). « Pourquoi me cherchez-vous ? Ne savez-vous pas que je dois être aux affaires de mon Père ? » (Lc 2:49) D’un côté, « Nul n'a jamais haï sa propre chair » (Ep 5:29), mais d’un autre, « je meurtris mon corps et le réduis en esclavage » (1Cor 9:27), car « ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu, mais les enfants de la promesse » (Rm 9:8). Ainsi, de même qu’il mène la vie dure à son corps (1:13), il mène la vie dure à sa mère.

Et se tenant dehors ils ont envoyé (quelqu’un) vers lui pour l'appeler : Comme le paralysé, ils sont bloqués par la foule, sauf qu'eux ne viennent pas pour être guéris (« ses frères ne croyaient pas en lui », Jn 7:5), mais pour le saisir (Mc 3:21), qui veut dire le (re)“prendre en main” (kratéo). C'est l'inverse de l'appel des Douze : plutôt « l'appel de la chair ». Or le Christ et son nouveau Corps “ne pouvaient même pas manger leur pain”, c’est-à-dire « ne se soucient pas de la chair pour en satisfaire les convoitises » (Rm 13:24). « Ils l'ont crucifiée, avec ses passions » (Gal 5:24). Le Christ est en profonde unité avec sa mère, et réciproquement, mais devant Jacques et Jean qui ont quitté leur père, il ne peut décemment pas montrer le mauvais exemple : « Si nous avons connu selon la chair le Christ, maintenant nous ne le connaissons plus ainsi » (2Cor 5:16).

3:32. Et autour de lui une foule : Autour du Seigneur les Douze, et autour des Douze une foule, voilà les trois étages de l'arche (Gn 6:16) du salut, qui a quitté l'ancienne création, noyée dans les eaux du baptême. Il se doit à sa nouvelle création, sa nouvelle famille, ressuscitée des mêmes eaux.

Était assise : pour le repas… de sagesse. Non “pour la nourriture qui se perd” (Jn 6:27), puisqu'“ils ne pouvaient même pas manger leur pain” (Mc 3:20), mais pour passer de la vie charnelle à la vie spirituelle. D'où leur question :

Et ils lui disent Voici ta mère et tes frères dehors : Parce que charnellement ce devrait être l'inverse : ta famille et toi dedans ; et nous, la foule, dehors. « Tes père et mère honoreras pour que se prolongent tes jours sur la terre » (Ex 20:12). Oui, sauf que spirituellement la vie céleste prime : « Comme au ciel, aussi sur terre » (Mt 6:10). « Le premier est : “Tu aimeras le Seigneur”, le second est : “Tu aimeras ton prochain” » (Mc 12:30-31).

Ils te cherchent : Chez les siens, il y a deux recherches. D'un côté, celle de la Mère de Dieu « qui a cru » (Lc 1:45) : « Dans la nuit j'ai cherché celui que mon cœur aime » (Ct 3:1). Elle ne peut contempler son Corps, adorer sa présence réelle, « cachée dans son tabernacle » (Ps 26:5) : dans la nuit de la foi plus lumineuse que toute intelligence humaine, elle doit « demeurer [provisoirement] exilée parmi les tentes de Kédar » (Ps 119:5). De l'autre côté, celle des frères du Seigneur, qui « ne croyaient pas en lui » (Jn 7:5) : ce sont ces incrédules, ces tentes de Kédar (le mot veut dire « sombre ») non illuminées par la foi, ces hommes encore charnels, qui le cherchent pour des motifs humains, et donc ne peuvent le trouver. “Il n'est pas ici” (Mc 16:6).

marcm03j09.txt · Dernière modification: 2020/12/15 11:45 de fg