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1. Marc au fil du calendrier biblique

Troisième mois (Sivan)

Jours : 123456789101112131415161718192021222324252627282930

Quatrième mois (Tammuz)

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Onzième mois (Av)

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Douzième mois (Ellul)

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2. Exégèse

3. Liturgie

marcm03j13

Marc, mois 3, jour 13

4:5. Et d’autre est tombé sur l’(endroit) pierreux * là où il n’avait pas beaucoup de terre
et aussitôt il a levé * parce qu’il n’avait pas de profondeur de terre

6. Et quand s’est levé le soleil il a été brûlé * et parce qu’il n’avait pas de racines il a été desséché

4:5. Et d'autre est tombé : D'autre quoi ? Le sujet, c’est la semence, mais il n'est pas nommé, la forme passive étant une manière de désigner l'action divine. Cf. par exemple “Tes péchés sont remis” (Mc 2:5). Sans attendre l'explication du Seigneur (4:14), on peut quand même deviner qu'il s'agit de la semence divine de la Parole, en se souvenant du verset d'Isaïe cité hier (55:10-11).

Sur l'(endroit) pierreux : La pierre est l’image de la solidité du bâti (Mt 7:24). Mais ici, comme pour la route, il y a inversion : rien n’est bâti et la solidité empêche la croissance. C'est plutôt l'image du cœur endurci, du refus d'apprendre.

Là où il n'avait pas beaucoup de terre : Plus il y a de cailloux, moins il y a de terre. Au bord de la route (ou plutôt le long), la Parole ne pénètre pas ; sur un sol pierreux, elle pénètre, mais en surface. De même la Parole : certains lui refusent leur bouche (ceux du bord de route) ; d'autres (ceux des endroit pierreux) lui prêtent leurs lèvres, mais lui ferment leur cœur : « Ce peuple m'honore des lèvres, mais leur cœur s'est éloigné » (Is 29:13).

Et aussitôt il a levé parce qu'il n'avait pas de profondeur de terre : La semence doit commencer par descendre. Faire des racines. Mais ici, ne pouvant descendre, elle monte. On peut donc se réjouir de cette croissance rapide, mais si la pierre bloque l’enracinement elle ne pourra poursuivre longtemps son ascension… Elle n'atteindra pas ni la terre, ni l'eau. Il y a des blocages, comme ça, qui sont prohibitifs. Et souterrains : ainsi, avant d'accuser le ciel, creusons la terre. Cf. Jos 7. Cf. “Qui nous roulera la pierre ?” (Mc 16:3). Celle de l'endurcissement du cœur (Mc 3:5). Cf. Ez 36:26.

6. Et quand s'est levé le soleil il a été brûlé : Dans la terre la racine va chercher l'eau, sans qui les bienfaits du soleil se changent en méfaits. Car « Dieu fait lever son soleil sur les mauvais et les bons » (Mt 54:45), mais pour un résultat tout différent : la fournaise brûle les chaldéens, mais les trois Hébreux s'en sortent sans mal (Dn 3:22, 27). « Pour vous qui craignez mon Nom, le soleil de justice brillera avec la guérison dans ses ailes » (Ml 3:21). Mais « on sortira et on verra les cadavres des hommes révoltés contre moi, car leur ver ne mourra pas et leur feu ne s'éteindra pas et ils seront une horreur pour toute chair » (Is 66:24).

Et parce qu'il n'avait pas de racines il a été desséché : Il y a donc des conditions pour profiter des bénédictions du ciel : la terre doit être épierrée avant que les racines puissent pousser, pour porter l’eau à la plante et nourrir sa croissance. L'équivalent spirituel, c'est, « rejetons tout fardeau, et le péché qui nous assiège, courons avec persévérance » (Hé 12:1). Dans mes Causses, les pierres du sol sont devenues au fil du temps des murets entre les champs et ont servi à édifier les cazelles des bergers. De même dans le Christ « toute construction s’ajuste et grandit en un temple saint, dans le Seigneur en qui vous êtes intégrés à la construction pour devenir demeure de Dieu, dans l’Esprit » (Ep 2:21-22). Notons « s’ajuste et grandit », qui veut bien dire que « Rome ne s’est pas faite en un jour ». Ainsi la pierre, comme la route, peut donner deux résultats différents. Soit « la demeure de Dieu, dans l’Esprit », où pousse l’arbre de la Croix (cf. Jn 19:31), soit la cité d’Aï, qui avait vaincu Israël (Jos 7-8) : « Josué l’incendia et en fit pour toujours une ruine, un lieu désolé. Quant au roi de Aï, il le pendit à un arbre jusqu’au soir, puis on le jeta à l’entrée de la porte de la ville, et on amoncela sur lui un grand tas de pierres » (Jos 8:28-29). Ainsi le disciple doit-il crucifier et ensevelir son “vieil homme” (Rm 6:6). On retrouve ici également la deuxième comparaison (Mc 3:27).

marcm03j13.txt · Dernière modification: 2020/12/15 17:51 de fg