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1. Marc au fil du calendrier biblique

Troisième mois (Sivan)

Jours : 123456789101112131415161718192021222324252627282930

Quatrième mois (Tammuz)

Jours : 123456789101112131415161718192021222324252627

Onzième mois (Av)

Jours : 123456789101112131415161718192021222324252627282930

Douzième mois (Ellul)

Jours : 123456789101112131415161718192021222324252627

2. Exégèse

3. Liturgie

marcm03j21

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Marc, mois 3, jour 21

4:18. Et d’autres sont ceux semés dans les épines
ceux-ci sont ceux qui ont écouté la Parole *
19. et les soucis du monde présent
et la tromperie de la richesse * et les désirs pour tout le reste
entrant en eux * étouffent la Parole
et elle devient sans-fruit


4:18. Et d'autres : Et non “de même”, comme les sols pierreux. On retrouve la même démarcation qu'entre “les siens” et “les scribes” : le blasphème des siens contre le Fils (“il est hors de lui) est rémissible, le blasphème des scribes contre l'Esprit Saint (“il a un souffle impur”) ne l'est pas (3:28-30). Les sols pierreux pavent l'enfer, les épines sont dites “autres”. Vénielles, en quelque sorte : “Tel péché ne conduit pas à la mort” (1Jn 5:16-17).

Sont ceux semés dans les épines : Si les épines poussent, c'est qu'il y a assez de terre. Point d'épines en sol pierreux, mais elles adviennent dans les jardins mal tenus. C'est un jardin inversé, comme le sol pierreux est l'inversion de la cité d’Éden, et le bord de route l'inverse du terme de la route, lequel est l'Arbre de vie au milieu du jardin (Gn 3:24, 2:9). Un cosmos inversé, sur lequel règne Satan, déguisé en ange de lumière (cf. 2Cor 11:14). 

Ceux-ci sont ceux qui ont écouté la Parole : 1° en bord de route, ils écoutent, mais sans la bouche, ça entre par une oreille et sort par l'autre ; 2° sur les sols pierreux, ils écoutent la Parole, mais sans le cœur ça flanche au premier coup de vent ; 3° dans les épines ils ont écouté la Parole, mais sans les mains, c’est-à-dire sans “faire” (sans la pratique), ça s’étiole peu à peu : bref on progresse, mais il n'y a toujours aucun fruit. Qu’a-t-il manqué dans ce troisième sol ? La lutte contre les mauvaises herbes… des passions : 

19. Et les soucis du monde (présent) : C’est comme si Pierre et André avaient repris leurs filets, se disant : “On n’a rien sans rien”, ou ”Qui va faire bouillir la marmite ?“

Et la tromperie (ou la séduction) de la richesse : Comme si Lévy le collecteur était retourné à sa collecte, en disant : “On ne vit pas d'amour et d'eau fraîche !”

Et les désirs pour tout le reste : Comme si Jacques et Jean avaient retrouvé père et salariés, en disant : “Les miens, j'y tiens !” On pourra objecter que le lien n'est pas très explicite pour le troisième, mais cette triade pouvoir-avoir-affections repérée par BF, qui commence avec les trois appels (1:17, 20 ; 2:14), se retrouve partout dans Marc, constituant soit le premier niveau de la voie large et spacieuse de la chute, soit, par le renoncement, le premier niveau de la voie spirituelle (le jardin).

Entrant en eux étouffent la Parole et elle devient sans-fruit : Et si ces trois détachements opérés lors des trois appels ne sont pas répétés régulièrement, les épines reprennent peu à peu la place, 1° entrant discrètement, 2° étouffant peu à peu la Parole, 3° empêchant la fructification. C'est le travail quotidien du jardinier. BF a eu l'intuition de chercher le non-dit des trois terrains, par le sens “sollicité” (darash), en inversant les termes, et a ainsi mis à jour un véritable traité de théologie ascétique : 1° Les épines demandent la lutte contre les trois passions, à la recherche de l'unique bien. 2° Les sols pierreux demandent la persévérance dans la tribulation. 3° Le bord de route demande de garder sans cesse la Parole pour rester sans cesse dans le dialogue avec Dieu. Et c'est cette ascension qui porte du fruit, comme nous verrons demain.

marcm03j21.1608136644.txt.gz · Dernière modification: 2020/12/16 17:37 de fg