Debarim

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1. Marc au fil du calendrier biblique

Troisième mois (Sivan)

Jours : 123456789101112131415161718192021222324252627282930

Quatrième mois (Tammuz)

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Onzième mois (Av)

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Douzième mois (Ellul)

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2. Exégèse

3. Liturgie

marcm03j19

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Marc, mois 3, jour 19

4:15. Or ceux-ci sont ceux du bord de la route là où la Parole est semée
quand ils écoutent * aussitôt le Sâtan vient
et enlève la Parole semée en eux


4:15. Or ceux-ci (outoi) : “Ceux-ci” s'opposent à “ceux-là” (ekeinoi), semés sur la belle terre“ (4:20). En oralité, on pense toujours par couples, et ici nous trouvons celui des deux voies, structure de base de l’enseignement. Or le mot “voie” est ici traduit par “route”.

Sont ceux du bord (para) de la route : Il faudrait plutôt traduire “ceux du long de la route”. Sur la route, pas à côté. “Ceux-ci” sont ceux qui reçoivent les grains de la Parole. La route (héb. derek), c’est la voie spirituelle, l’enseignement. « Les chérubins et la flamme de l’épée tournoyante gardent la route de l’arbre de vie » (Gn 3:24) La première route dans l'Ecriture définit le but de toute route, à savoir la communion à la Vie : “Choisis donc la vie, afin de vivre” (Dt 30:29). Pourquoi la route est-elle prise ici en mauvaise part ? Eh bien, si on poursuit la lecture de la Genèse, peu après il est dit que « toute chair avait corrompu sa route sur la terre » (Gn 6:12) : l'Homme a donc manqué le but, inversé la route. Satan est venu et a enlevé la Parole semée en eux. Il a perverti l'enseignement, la loi divine et a persuadé l'homme de la prendre à contresens. Ainsi, il y a deux directions à la route, la bonne et la mauvaise, et il faut choisir l'arbre de vie, la belle terre, la bénédiction, la réussite : « Évite le mal, fais le bien » (Ps 33:15). Ce qu'on appelle les deux voies. Ici est désignée visiblement le détournement d'une route qui était bonne au départ, mais qui a abouti à la corruption, à la malédiction et à la mort. L'homme, dira le Seigneur, est descendu de Jérusalem à Jéricho (Lc 10:30). C'est le lieu très bas où la Parole ne suscite plus aucun écho, comme nous l’avons vu plus haut (4:4, jour 12). “Aux enfers, qui te confessera ?” (Ps 6:6)

Là où la Parole est semée : Cette précision laisse entendre que la route était prévue au départ pour aboutir, que la Parole devait atteindre l'oreille. Que s'est-il donc passé ?

Quand ils écoutent, aussitôt le Satan vient et enlève la Parole semée en eux : Ainsi les oiseaux représentaient « les souffles du mal dans les lieux célestes » (Éph 6:12). On voit ici l'allusion à la chute originelle, et on retrouve notre Satan, le prince du royaume de la première comparaison (3:24-26), aboutissement de la voie de la malédiction, lieu où l'oreille du cœur n'entend même plus la voix divine, la voix de la conscience (1Tim 4:1-3, Éph 4:18-19, Rm 1:28-32, 2:21-24. Is 34, Ap 20:10,15). Dans son enseignement au bord de la mer, le Seigneur, qui veut nous emmener sur l’autre rive, enseigne les deux voies (ou “routes”), et précise d’abord la voie de la rive stérile où est l'homme, celle de la première création, qui a chu, celle de la première alliance, que leurs auditeurs ont annulée (Jr 31:32) : bonne au départ, mais dévoyée par le Satan : « Je leur donnai des préceptes qui n’étaient pas bons, et des ordonnances dont ils ne pouvaient vivre » (Ez 20:25, cf. Mc 10:5). Le Maître montre d’abord où elle aboutit, l’endroit le plus bas où il est descendu nous chercher, chez ce Satan qu'il a rencontré dans le Jourdain, affronté au désert et muselé à la synagogue. Les scribes l'ont accusé de satanisme ? Eh bien il dévoile celui vers lequel ils descendent, et qui les dirige, comme disait déjà Isaïe : « Mon peuple est exilé, faute de connaissance [les siens] ; sa noblesse : des gens affamés [les scribes] ; c'est pourquoi le shéol dilate sa gorge et bée d'une gueule démesurée [Satan]. Ils y descendent, ses nobles, ses foules et ses criards, et ils y exultent » (Is 5:13-14). « Large est la porte et spacieuse la voie qui mène à la perdition » (Mt 7:13).

La semence de la Parole s’oppose à celle, dévoyée, de Satan : Quand Dieu dit « Que la terre produise herbe portant semence », il la donne à l'homme (Gn 1:11, 29). Mais, suite à la chute, Dieu établira une inimitié entre la semence (héb. zera) de la femme et celle du serpent (Gn 3:15). D'où l'hostilité du Fils de Dieu, devenu semence de la femme, envers les « serpents, engendrés de vipères » à qui il lance: « Comment échapperez-vous à la condamnation de la géhenne ? » (Mt 23:33) « De votre père, du diable, vous êtes », leur dit-il ailleurs (Jn 8:44). Il les a pourtant dits “semence d'Abraham” (Jn 8:37), mais la vie de la Parole n’est plus en eux : « Vous cherchez à me tuer parce que ma parole ne pénètre pas en vous » (Jn 8:37). De même, Élymas, faux prophète juif et magicien, est appelé fils du diable (Ac 13:10).  Ainsi, après avoir dans le premier sol dévoilé le terme, qui est le diable, le Seigneur va maintenant décrire les « fils du diable », comme Paul le fera aussi (Ac 13:10-11). 

marcm03j19.1605778197.txt.gz · Dernière modification: 2020/11/19 10:29 de fg