Debarim

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1. Marc au fil du calendrier biblique

Troisième mois (Sivan)

Jours : 123456789101112131415161718192021222324252627282930

Quatrième mois (Tammuz)

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Onzième mois (Av)

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Douzième mois (Ellul)

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2. Exégèse

3. Liturgie

marcm03j08

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Marc, mois 3, jour 8

3 :28. Amen je dis à vous
Tout sera remis aux fils des hommes * les fautes et les blasphèmes autant qu’ils auront blasphémé

29. Mais qui blasphème contre le Souffle le Saint n’a de rémission jamais * mais il est coupable d’une faute pour toujours
30. C’est parce qu’ils disaient * Il a un souffle impur

3:28. Amen je dis à vous : Premier emploi de cette expression. Étudions-la non en général, mais in situ : s'il dit “Vraiment (ou “en vérité”), je vous dis”, c'est en opposition à “Il a commencé à leur parler en comparaisons” (3:23) ! En revanche, « Maintenant tu nous parles en clair et sans figures » (Jn 17:29), et tu vas expliquer les deux paraboles précédentes !

Tout sera remis aux fils des hommes : C'est-à-dire à ceux de la droite (cf. Mt 25:33), ceux qui se repentiront, “auront foi (1:15) et seront baptisés” (16:16). Ceux-ci auront la rémission des péchés.

Les dettes : le mot a le sens plus large (araméen) de péché. A Mi-Pentecôte (25ème jour de l'Omer, 2:5-10) le Christ a remis les péchés d'un homme ; à Pessah Seni (deuxième Pâque un mois plus tard pour ceux qui étaient impurs la première fois) il a justifié de nombreux pécheurs en partageant leur table (2:15), et à Pentecôte il annonce la remise générale des dettes et des blasphèmes, c’est-à-dire la super-année sabbatique (Dt 15), où se réalise son “Il est accompli le temps” (1:15). Notons que le 6 sivan, il raconte la division et la fin de Satan ; le 7, la libération de ses captifs ; et enfin, le 8 il annonce l'année sabbatique de la remise des dettes et le jugement dernier entre ses esclaves rachetés et ceux qui préfèrent le rester (Dt 15:12+). Le nombre 8 est toujours eschatologique : 7+1, de même que le jour de Pentecôte (7×7+1) est l'image du monde à venir, de l'éternité, où tout est réconcilié avec Dieu.

Et les blasphèmes autant qu'ils auront blasphémé : Il mentionne les blasphèmes après les dettes peut-être pour montrer que c'est le plus grand péché.

29. Mais qui blasphème contre le Souffle le Saint n'a de rémission jamais mais il est coupable d'une faute pour toujours : Voici maintenant ceux de la gauche (cf. Mat 25:33), ceux qui ne se repentent pas. Voici le jugement de ceux de qui préfèrent rester esclaves (cf. Ex 21:5-6). On se rappelle qu'à Réphidim les Hébreux cherchèrent Épreuve et Querelle à Dieu et Moïse (Ex 17), les accusant de les avoir fait sortir d'Égypte pour les faire mourir de soif. Ils voyaient leur sauveur comme un bourreau, et préféraient la servitude en Égypte. Et Moïse voyait venir sa lapidation. Les accusations des scribes sont, si j'ose dire, du même tonneau : la Synagogue des scribes ne croit pas au Fils de l'Homme remettant les péchés (2:10), elle a en vue de le perdre (3:6) et blasphème l'Esprit Saint. Le Seigneur, lui, pour laver tout homme à l'eau vive et abreuver les âmes, c’est-à-dire les “baptiser dans l'Esprit Saint” (1:8) a établi Kéipha-Pierre comme roc de la foi et a fondé l'Église sur les Douze, qui, eux, “s'en vont vers lui” (3:13).

30. C'est parce qu'il disait Il a un souffle impur : Mystère : les “siens”, en disant “Il est hors de lui” blasphèment le Fils et peuvent être pardonnés, mais les scribes, eux, blasphèment l'Esprit Saint et ne le peuvent pas ! Comment expliquer ce mystère ? De plus, Paul, « instruit aux pieds de Gamaliel » (Ac 22:3), et « respirant menaces et meurtres contre les disciples du Seigneur » (Ac 9:1), était bien de ces scribes, et fut pourtant pardonné. Peut-être n’a-t-il pas blasphémé ? Le Seigneur distingue, semble-t-il, la bonne volonté mal éclairée et influencée par les scribes, et la volonté expresse de nuire, de salir, de tromper, de perdre, bref ceux dont la porte est fermée de l'intérieur. Le Seigneur qui est venu pour immerger dans l'Esprit Saint (Mc 1:8) ne peut les faire bouger de leur posture, de leur choix anti-christique. “Contristé de l'endurcissement de leur cœur” (3:5), il ne peut les amener au repentir et à la foi. Ce jugement du Seigneur ne veut pas nous laisser dans la naïveté : il veut que nous comprenions que de même que les Douze sont avec le Christ et envoyés par lui, de même certains individus et groupes sont contre le Christ et envoyés par Satan ; prisonniers d’un fonctionnement sectaire où le raisonnement est comme retenu par la pression du groupe, ils n’entendent plus leur conscience et deviennent sans l’avoir voulu les jouets de Satan, qui mène la danse, singeant le Christ dans une contre-Église qui se dit peuple élu, avec ses envoyés (“les scribes”), et ses disciples (“les siens”), dont le but principal devient l’élimination du Christ gêneur (Mc 14:1) et de ses disciples (Ac 32:31). La bouchée suivante reviendra sur les “siens” et les “disciples”, achevant ainsi la description de l'Église du Christ… et de son antithèse.

marcm03j08.1607959729.txt.gz · Dernière modification: 2020/12/14 16:28 de fg