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 **Nuit et jour** : Marc insiste : "à travers tout" évoque l’espace, "nuit et jour" évoque le temps. Il y a persévérance dans le mal. « La convoitise l’attire et le leurre, puis la convoitise, ayant conçu, enfante le péché, mais le péché, à terme, engendre la mort » (Jc 1:15). On peut voir aussi dans la nuit le pécheur « à l’affût, dans l’ombre » (Ps 9:30) : « Qui fait le mal hait la lumière et ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient démontrées coupables » (Jn 3:20), et dans le jour on peut voir ceux qui « prennent plaisir à se livrer à la débauche en plein jour » (2P 2:13), justifiant insolemment ce que d’abord ils cachaient honteusement : le mal devient nor/mal. **Nuit et jour** : Marc insiste : "à travers tout" évoque l’espace, "nuit et jour" évoque le temps. Il y a persévérance dans le mal. « La convoitise l’attire et le leurre, puis la convoitise, ayant conçu, enfante le péché, mais le péché, à terme, engendre la mort » (Jc 1:15). On peut voir aussi dans la nuit le pécheur « à l’affût, dans l’ombre » (Ps 9:30) : « Qui fait le mal hait la lumière et ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient démontrées coupables » (Jn 3:20), et dans le jour on peut voir ceux qui « prennent plaisir à se livrer à la débauche en plein jour » (2P 2:13), justifiant insolemment ce que d’abord ils cachaient honteusement : le mal devient nor/mal.
  
-**Dans les tombeaux et dans les montagnes** : Troisième opposition dont l’ensemble peut évoquer les 2x3 dimensions du cosmos : "à travers tout" serait gauche-droite ; "nuit et jour" serait avant-arrière ; "tombeaux-montagnes" serait bas-haut (6+6+6). Le cosmos est empli par « les cosmocrates de ces ténèbres » (Ep 6:12), au service du prince de ce monde, poussant vers l’éclatement quiconque qui a perdu son centre (le 7 qui manque). Le "grand tourbillon de vent" évoquait déjà ce désordre cosmique. Tombeaux et montagnes évoquent plus spécifiquement le désordre de l'alliance contre-nature du mort et du vivant, du trivial et du spirituel, la schizophrénie du geai paré des plumes du paon, l’auteur des turpitudes les plus odieuses se réclamant de la plus haute spiritualité. C'est là cette connaissance du bien //et// du mal que Dieu voulait éviter à sa créature (Gn 2:17).+**Dans les tombeaux et dans les montagnes** : Troisième opposition dont l’ensemble peut évoquer les 2x3 dimensions du cosmos : "à travers tout" serait gauche-droite ; "nuit et jour" serait avant-arrière ; "tombeaux-montagnes" serait bas-haut (6+6+6). Le cosmos est empli par « les cosmocrates de ces ténèbres » (Ep 6:12), au service du prince de ce monde, poussant vers l’éclatement quiconque qui a perdu son centre (le 7 qui manque). Le "grand tourbillon de vent" évoquait déjà ce désordre cosmique (Mc 4:37). Tombeaux et montagnes évoquent plus spécifiquement le désordre de l'alliance contre-nature du mort et du vivant, du trivial et du spirituel, la schizophrénie du geai paré des plumes du paon, l’auteur des turpitudes les plus odieuses se réclamant de la plus haute spiritualité. C'est là cette connaissance du bien //et// du mal que Dieu voulait éviter à sa créature (Gn 2:17). Mais "est-ce bien l'homme qui faisait trembler la terre ? On t'a jeté hors de ton sépulcre" (Is 14:16, 19). 
  
 **Il se trouvait à crier** : En Marc on crie soit pour confesser la vérité, soit pour vociférer avec les démons. Le dernier cri en Marc est le pire : "Crucifie-le" : haine d'une foule inspirée par les chefs-des-prêtres, eux-mêmes inspirés du démon (on reconnaît les trois étages du temple déchu), destruction de tout espoir de salut. Ici, le malheureux ne sait pas ce qu’il crie. La perte de son centre (le 7, le repos du shabbat, que n’observent pas les païens) suscite une souffrance indicible, d’où cette violence d’abord verbale dans un langage inarticulé, sans //logos// : il clame son besoin ontologique de paix. La tempête qui vient d'être évoquée en était la comparaison, et son vacarme même était comme une réclamation du grand calme qui advint. **Il se trouvait à crier** : En Marc on crie soit pour confesser la vérité, soit pour vociférer avec les démons. Le dernier cri en Marc est le pire : "Crucifie-le" : haine d'une foule inspirée par les chefs-des-prêtres, eux-mêmes inspirés du démon (on reconnaît les trois étages du temple déchu), destruction de tout espoir de salut. Ici, le malheureux ne sait pas ce qu’il crie. La perte de son centre (le 7, le repos du shabbat, que n’observent pas les païens) suscite une souffrance indicible, d’où cette violence d’abord verbale dans un langage inarticulé, sans //logos// : il clame son besoin ontologique de paix. La tempête qui vient d'être évoquée en était la comparaison, et son vacarme même était comme une réclamation du grand calme qui advint.
  
-**Et à se frapper avec des pierres** : Sa violence ne trouvant pas d’exutoire se retourne contre lui-même. Je me suis toujours dit que la fin de Satan sera son suicide, qu’il préférera se jeter dans l’étang de feu et de soufre (Ap 20:10) plutôt que de reconnaître sa défaite. Et il y rejoindra, dit l’Apocalypse, la bête et le faux-prophète, qui sont ses hiérarques, et donc toute sa tour de Babel, dont font partie tous ces hommes qui, dès cette terre, en sont venus à se frapper avec des pierres. Le temple du monde déchu, préfiguration de l’enfer, est ainsi fait lui aussi de pierres vivantes, mais ce sont des pierres coupantes, qui se raclent mutuellement, société de violence construite en se faisant mal les uns aux autres et à soi-même, cote mal taillée. « Leur supplice durera jour et nuit » (Ap 20:10). Mais le Seigneur vient.+**Et à se frapper avec des pierres** : Sa violence ne trouvant pas d’exutoire se retourne contre lui-même. Je me suis toujours dit que la fin de Satan sera son suicide, qu’il préférera se jeter dans l’étang de feu et de soufre (Ap 20:10) plutôt que de reconnaître sa défaite. Et il y rejoindra, dit l’Apocalypse, la bête et le faux-prophète, qui sont ses hiérarques, et donc toute sa tour de Babel, dont font partie tous ces hommes qui, dès cette terre, en sont venus à se frapper avec des pierres. Le temple du monde déchu, préfiguration de l’enfer, est ainsi fait lui aussi de pierres vivantes, mais ce sont des pierres coupantes, qui se raclent mutuellement, société de violence construite en se faisant mal les uns aux autres et à soi-même, cote mal taillée. « Leur supplice durera jour et nuit » (Ap 20:10). Mais pour l'heure, le Seigneur vient, le règne de Dieu s'approche.
marcm04j05.1608446708.txt.gz · Dernière modification: 2020/12/20 07:45 de fg