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marcm04j22 [2020/11/22 08:43]
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marcm04j22 [2020/11/22 08:56]
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 Talitha Qoum\\  Talitha Qoum\\ 
 ce qui se traduit * Jeune fille je dis à toi\\  ce qui se traduit * Jeune fille je dis à toi\\ 
-Réveille-toi !**+Réveille-toi !**\\  
 +\\  
  
 5:40b : **Or lui les ayant tous jetés-dehors** : « Bienheureux l’homme qui ne siège pas au siège des rieurs » (Ps 1:1). Lui ne rit pas. Probablement traduire "jeter dehors" est-il trop fort, et "faire sortir" aurait-il suffi, mais ce verbe d’ordinaire réservé aux démons montre l’emprise dont le Seigneur veut libérer la maison du chef-de-synagogue ; cette maison, c'est « tous ceux qui par crainte de la mort étaient retenus dans la servitude » (Hé 2:15). Or « C’est par l’envie du diable que la mort est entrée dans le monde » (Sg 2:24). De même il "jettera dehors" vendeurs et acheteurs du temple (11:15), le reconsacrant à Dieu. Car "tous" désigne non seulement les rieurs, mais "ceux qui pleuraient et se lamentaient" : « Il a fait disparaître la mort à jamais, essuyé les pleurs sur tous les visages, ôté l’opprobre de son peuple » (Is 25:8). 5:40b : **Or lui les ayant tous jetés-dehors** : « Bienheureux l’homme qui ne siège pas au siège des rieurs » (Ps 1:1). Lui ne rit pas. Probablement traduire "jeter dehors" est-il trop fort, et "faire sortir" aurait-il suffi, mais ce verbe d’ordinaire réservé aux démons montre l’emprise dont le Seigneur veut libérer la maison du chef-de-synagogue ; cette maison, c'est « tous ceux qui par crainte de la mort étaient retenus dans la servitude » (Hé 2:15). Or « C’est par l’envie du diable que la mort est entrée dans le monde » (Sg 2:24). De même il "jettera dehors" vendeurs et acheteurs du temple (11:15), le reconsacrant à Dieu. Car "tous" désigne non seulement les rieurs, mais "ceux qui pleuraient et se lamentaient" : « Il a fait disparaître la mort à jamais, essuyé les pleurs sur tous les visages, ôté l’opprobre de son peuple » (Is 25:8).
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 41. **Et ayant saisi la main de la petite-enfant** : Le père avait demandé qu’il lui imposât ses mains (5:23). Mais une seule main, sa droite, suffit pour tailler en pièces l’ennemi (Ex 15:6) : « Elle m’a châtié pour m’éduquer, chante le Psalmiste, mais ne m’a pas livré à la mort, et je vivrai pour raconter ces prodiges » (Ps 117:16-18). « Ta droite me saisit : je ressuscite et encore avec toi je suis » (Ps 138:10,18). Cette droite divine saisit la main qui avait pris le fruit et en avait donné à son mari (Gn 3:6), cette main qui était celle d’une enfant que Dieu devait, comme dit saint Irénée, éduquer, et Paul précise « par le pédagogue [c’est-à-dire par la Loi] jusqu’au Christ » (cf. Ga 3:24). 41. **Et ayant saisi la main de la petite-enfant** : Le père avait demandé qu’il lui imposât ses mains (5:23). Mais une seule main, sa droite, suffit pour tailler en pièces l’ennemi (Ex 15:6) : « Elle m’a châtié pour m’éduquer, chante le Psalmiste, mais ne m’a pas livré à la mort, et je vivrai pour raconter ces prodiges » (Ps 117:16-18). « Ta droite me saisit : je ressuscite et encore avec toi je suis » (Ps 138:10,18). Cette droite divine saisit la main qui avait pris le fruit et en avait donné à son mari (Gn 3:6), cette main qui était celle d’une enfant que Dieu devait, comme dit saint Irénée, éduquer, et Paul précise « par le pédagogue [c’est-à-dire par la Loi] jusqu’au Christ » (cf. Ga 3:24).
  
-**Il lui dit Talithâ qoum** : Pourquoi des mots araméens ? Il y eut Kéipha et bénei Rig’sha (3:16-17), voici maintenant Talitha qoum, en attendant Korbân et ephphata. Sans parler d’Amen. Leur étude reste à faire. Est-ce une preuve que l’Évangile fut rédigé en grec ? Le plus probable est que les versions araméenne et grecque furent concomitantes dès l’origine, comme les langues des disciples. Et Marc pourrait très bien avoir composé les deux. Il est bien en tous cas de conscientiser qu’une langue ne suffit pas, car il y a une distance entre les mots et les choses, et, comme disait, Henri Meschonnic, « la distance au message fait partie du message ».+**Il lui dit Talithâ qoum** : Pourquoi des mots araméens ? Il y eut //Kéipha// et //bénei Rig’sha// (3:16-17), voici maintenant //Talitha qoum//, en attendant //korbân// et //ephphata//. Sans parler d’Amen. Leur étude reste à faire. Est-ce une preuve que l’Évangile fut rédigé en grec ? Le plus probable est que les versions araméenne et grecque furent concomitantes dès l’origine, comme les langues des disciples. Et Marc pourrait très bien avoir composé les deux. Il est bien en tous cas de conscientiser qu’une langue ne suffit pas, car il y a une distance entre les mots et les choses, et, comme disait, Henri Meschonnic, « la distance au message fait partie du message ».
  
 **Ce qui se traduit** : En revanche c’est le seul emploi du mot "traduit", et il me fait l’effet de cette langue nouvelle « avec l’esprit » que devront "traduire" les disciples (1Cor 14:15-16), un des cinq signes qui les accompagneront et qui sont ici peu ou prou réunis : expulser des démons, parler en langues nouvelles, soulever des serpents en main, boire un breuvage mortel sans mal et guérir des malades par imposition des mains (16:17-18). **Ce qui se traduit** : En revanche c’est le seul emploi du mot "traduit", et il me fait l’effet de cette langue nouvelle « avec l’esprit » que devront "traduire" les disciples (1Cor 14:15-16), un des cinq signes qui les accompagneront et qui sont ici peu ou prou réunis : expulser des démons, parler en langues nouvelles, soulever des serpents en main, boire un breuvage mortel sans mal et guérir des malades par imposition des mains (16:17-18).
marcm04j22.txt · Dernière modification: 2020/12/22 23:54 de fg