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 3:22. **Et les scribes** : Après "les siens" (//oi par' autou//, "les proches de lui"), voici les scribes, opposition plus autoritaire, celle des « sachants », des idéologues. Ceux « qui se font appeler Rabbi » (Mt 23:8). Si dans le nouvel Israël les disciples (traduits ici « appreneurs ») sont l'équivalent des siens, et les Apôtres (ou « envoyés ») sont l'équivalent des scribes. Ainsi l'Église à peine constituée doit-elle faire face à la Synagogue. L'heure du jugement a sonné (cf. Ps 49:4+). Mais qui va juger qui ? 3:22. **Et les scribes** : Après "les siens" (//oi par' autou//, "les proches de lui"), voici les scribes, opposition plus autoritaire, celle des « sachants », des idéologues. Ceux « qui se font appeler Rabbi » (Mt 23:8). Si dans le nouvel Israël les disciples (traduits ici « appreneurs ») sont l'équivalent des siens, et les Apôtres (ou « envoyés ») sont l'équivalent des scribes. Ainsi l'Église à peine constituée doit-elle faire face à la Synagogue. L'heure du jugement a sonné (cf. Ps 49:4+). Mais qui va juger qui ?
  
-**Descendus de Jérusalem** : On comprend que l'Église nouvellement bâtie sur les Douze, « la Jérusalem d'en haut », celle où « montent les tribus du Seigneur » (Ps 121:4), c'est-à-dire les Douze, s'oppose à « la Jérusalem actuelle » (Gal 4:25-26), celle d'où descendent les scribes. Probablement prévenus par les pharisiens après l'incident de la guérison un jour de sabbat (Mc 3:6), ces inspecteurs ne vont pas s'en laisser compter par des Galiléens. Déjà que ces bouseux de Caphar-Nahum avaient gobé sans broncher le blasphème de cet homme qui prétend remettre les péchés ! Ah ces Galiléens ! +**Descendus de Jérusalem** : On comprend que l'Église nouvellement bâtie sur les Douze, « la Jérusalem d'en haut », celle où « montent les tribus du Seigneur » (Ps 121:4), c'est-à-dire les Douze (3:13), s'oppose à « la Jérusalem actuelle » (Gal 4:25-26), celle d'où descendent les scribes. Probablement prévenus par les pharisiens après l'incident de la guérison un jour de sabbat (Mc 3:6), ces inspecteurs ne vont pas s'en laisser compter par des Galiléens. Déjà que ces bouseux de Caphar-Nahum avaient gobé sans broncher le blasphème de cet homme qui prétend remettre les péchés ! Ah ces Galiléens ! 
  
 **Disaient Il a Baal-Zévoul** : //Baal// peut se traduire "possesseur", "propriétaire", "maître". Les baals sont les dieux cananéens servis par Israël depuis l'époque des Juges (Jg 2:11). Quant à //Zévoul//, cela voudrait dire soit « élevé », soit « demeure » (cf. Gn 30:20). La demeure de Dieu, ou, une fois, le shéol (Ps 48:15). //Baal-Zévoul// veut dire probablement "le possesseur de la demeure", "le maître de maison", donc l'esprit invoqué dans le sanctuaire. Ainsi est désigné le dieu d'Ekrôn, en nord-Philistie, consulté par le roi Ochozias (2R 1:2-17). Élie, par dérision, l'appelle « //Baal-Zéboub// » (propriétaire des mouches) et fait dire au roi : « N’y a-t-il pas de Dieu en Israël ? » Alors le roi le demande, mais Élie fait descendre du haut de sa montagne le feu du ciel sur deux cinquantaines venues le chercher (rappelons que "Pentecôte" veut dire cinquantaine). La troisième cinquantaine, qui demandera grâce, sera épargnée et Élie la suivra chez le roi, à qui il promettra la mort. Très signifiant : le feu d’Élie, c'est le feu pentecostal, celui qui menaçait déjà les israélites au don de la Loi lors de la pentecôte du Sinaï (Dt 5:25) : quand il tombe il fait mourir les infidèles, mais laisse la vie aux humbles. En Marc, les siens et les scribes sont comme les deux premières cinquantaines ; la troisième, c'est l'Église. Les scribes qui appellent le Seigneur "Ba’al-Zévoul" ne trouveront jamais rémission, ils seront "jetés dans la géhenne, dans le feu qu'on ne peut éteindre jamais" (Mc 9:45), alors que, pour pasticher Élie, "N'y a-t-il pas de Dieu en Jésus ?" Tel est le jugement divin. Mais le jugement humain est tout autre... **Disaient Il a Baal-Zévoul** : //Baal// peut se traduire "possesseur", "propriétaire", "maître". Les baals sont les dieux cananéens servis par Israël depuis l'époque des Juges (Jg 2:11). Quant à //Zévoul//, cela voudrait dire soit « élevé », soit « demeure » (cf. Gn 30:20). La demeure de Dieu, ou, une fois, le shéol (Ps 48:15). //Baal-Zévoul// veut dire probablement "le possesseur de la demeure", "le maître de maison", donc l'esprit invoqué dans le sanctuaire. Ainsi est désigné le dieu d'Ekrôn, en nord-Philistie, consulté par le roi Ochozias (2R 1:2-17). Élie, par dérision, l'appelle « //Baal-Zéboub// » (propriétaire des mouches) et fait dire au roi : « N’y a-t-il pas de Dieu en Israël ? » Alors le roi le demande, mais Élie fait descendre du haut de sa montagne le feu du ciel sur deux cinquantaines venues le chercher (rappelons que "Pentecôte" veut dire cinquantaine). La troisième cinquantaine, qui demandera grâce, sera épargnée et Élie la suivra chez le roi, à qui il promettra la mort. Très signifiant : le feu d’Élie, c'est le feu pentecostal, celui qui menaçait déjà les israélites au don de la Loi lors de la pentecôte du Sinaï (Dt 5:25) : quand il tombe il fait mourir les infidèles, mais laisse la vie aux humbles. En Marc, les siens et les scribes sont comme les deux premières cinquantaines ; la troisième, c'est l'Église. Les scribes qui appellent le Seigneur "Ba’al-Zévoul" ne trouveront jamais rémission, ils seront "jetés dans la géhenne, dans le feu qu'on ne peut éteindre jamais" (Mc 9:45), alors que, pour pasticher Élie, "N'y a-t-il pas de Dieu en Jésus ?" Tel est le jugement divin. Mais le jugement humain est tout autre...
marcm03j05.txt · Dernière modification: 2020/12/14 09:51 de fg