Debarim

Le site officiel de François Gineste

Outils pour utilisateurs

Outils du site


marcm03j05

Différences

Ci-dessous, les différences entre deux révisions de la page.

Lien vers cette vue comparative

Les deux révisions précédentes Révision précédente
Prochaine révision
Révision précédente
Prochaine révision Les deux révisions suivantes
marcm03j05 [2020/12/01 20:06]
fg
marcm03j05 [2020/12/08 08:33]
fg
Ligne 8: Ligne 8:
  
  
-3:22. **Et les scribes descendus de Jérusalem** : Après "les siens" (//oi par' autou//, "les proches de lui"), voici les scribes, opposition plus autoritaire, celle des « sachants », des idéologues. Ceux « qui se font appeler Rabbi » (Mt 23:8). Si dans le nouvel Israël les disciples (traduits ici « appreneurs ») sont l'équivalent des siens, les Apôtres (ou « envoyés ») sont l'équivalent des scribes. Ainsil'Église à peine constituée doit-elle faire face à la Synagogue. L'heure du jugement a sonné (cf. Ps 49:4+). Mais qui va juger qui ?+3:22. **Et les scribes** : Après "les siens" (//oi par' autou//, "les proches de lui"), voici les scribes, opposition plus autoritaire, celle des « sachants », des idéologues. Ceux « qui se font appeler Rabbi » (Mt 23:8). Si dans le nouvel Israël les disciples (traduits ici « appreneurs ») sont l'équivalent des siens, et les Apôtres (ou « envoyés ») sont l'équivalent des scribes. Ainsi l'Église à peine constituée doit-elle faire face à la Synagogue. L'heure du jugement a sonné (cf. Ps 49:4+). Mais qui va juger qui ?
  
 **Descendus de Jérusalem** : On comprend que l'Église nouvellement bâtie sur les Douze, « la Jérusalem d'en haut », celle où « montent les tribus du Seigneur » (Ps 121:4), c'est-à-dire les Douze, s'oppose à « la Jérusalem actuelle » (Gal 4:25-26), celle d'où descendent les scribes. Probablement prévenus par les pharisiens après l'incident de la guérison un jour de sabbat (Mc 3:6), ces inspecteurs ne vont pas s'en laisser compter. Déjà que ces bouseux de Caphar-Nahum avaient gobé sans broncher le blasphème de cet homme qui prétend remettre les péchés ! Ah ces Galiléens !  **Descendus de Jérusalem** : On comprend que l'Église nouvellement bâtie sur les Douze, « la Jérusalem d'en haut », celle où « montent les tribus du Seigneur » (Ps 121:4), c'est-à-dire les Douze, s'oppose à « la Jérusalem actuelle » (Gal 4:25-26), celle d'où descendent les scribes. Probablement prévenus par les pharisiens après l'incident de la guérison un jour de sabbat (Mc 3:6), ces inspecteurs ne vont pas s'en laisser compter. Déjà que ces bouseux de Caphar-Nahum avaient gobé sans broncher le blasphème de cet homme qui prétend remettre les péchés ! Ah ces Galiléens ! 
Ligne 16: Ligne 16:
 **Et par le prince des démons** : Apparemment les scribes privilégient l'étymologie « élevé ». Pour eux, c'est « Baal le prince »... des démons. Saint Matthieu, quant à lui, confirme « maître de maison » (Mt 10:25). **Et par le prince des démons** : Apparemment les scribes privilégient l'étymologie « élevé ». Pour eux, c'est « Baal le prince »... des démons. Saint Matthieu, quant à lui, confirme « maître de maison » (Mt 10:25).
  
-**Il jette dehors les démons** : On se rappelle que les pharisiens "l'épiaient afin de l'accuser" (3:2) ; ici ils ont fait venir les scribes de Jérusalem, qui, eux, ont l'autorité pour porter un jugement : il n'y a qu'un Dieu et qu'une maison de Dieu, dont ils sont les représentants ; tout opposant est un blasphémateur qui vient du diable. Luc (11:14) et Matthieu (12:22) racontent l'exorcisme qui a précédé, mais le silence de Marc fait sentir qu'ici c'est toute l'œuvre du Seigneur depuis son premier exorcisme (1:23) qui est mise en cause : le vulgaire croit y voir un bien, arguent-ils, mais c'est une ruse satanique. Tel est leur jugement, telle est la parole officielle que le peuple doit croire désormais. Ils font tomber "ces petits qui ont foi" (Mc 9:42). Ici l'endurcissement du cœur qui contristait le Seigneur (Mc 3:5) produit son fruit, non seulement le blasphème public, mais la chute des petits dont ils sont responsables. Et la division : voici Jésus et sa maison rejetés loin de Dieu et de la maison d'Israël. Le voici l'objet des malédictions : « Ils m'ont rendu le mal pour le bien. Mes genoux ont été affaiblis par le jeûne » (cf. Mc 3:20). Mais toi tu béniras » (Ps 108:5, 24, 28). Désormais "un combat est pour le Seigneur contre Amaleq d'âge en âge" (Ex 17:16).+**Il jette dehors les démons** : On se rappelle que les pharisiens "l'épiaient afin de l'accuser" (3:2) ; ici ils ont fait venir les scribes de Jérusalem, qui, eux, ont l'autorité pour porter un jugement : il n'y a qu'un Dieu et qu'une maison de Dieu, dont ils sont les représentants ; tout opposant est un blasphémateur qui vient du diable. Luc (11:14) et Matthieu (12:22) racontent l'exorcisme qui a précédé, mais le silence de Marc fait sentir qu'ici c'est toute l'œuvre du Seigneur depuis son premier exorcisme (1:23) qui est mise en cause : le vulgaire croit y voir un bien, arguent-ils, mais c'est une ruse satanique. Tel est leur jugement, et telle est donc la parole officielle que le peuple doit croire désormais. Ils font tomber "ces petits qui ont foi" (Mc 9:42). Ici l'endurcissement du cœur qui contristait le Seigneur (Mc 3:5) produit son fruit, non seulement le blasphème public, mais la chute des petits dont ils sont responsables. Et la division : voici Jésus et sa maison rejetés loin de Dieu et de la maison d'Israël. Le voici l'objet des malédictions : « Ils m'ont rendu le mal pour le bien. Mes genoux ont été affaiblis par le jeûne (cf. Mc 3:20). Mais toi tu béniras » (Ps 108:5, 24, 28). Désormais, c'est le "combat pour le Seigneur contre Amaleq d'âge en âge !" (Ex 17:16). 
 + 
 +23. **Et les appelant-à-lui** : Au Sinaï, "Israël campa en face de la montagne, Moïse monta vers Dieu et Dieu l'appela" (Ex 19:2-3). Le Seigneur Jésus, lui, monte sur la montagne et appelle à lui les Douze (Mc 3:13). "Il appellera les hauteurs du ciel et de la terre pour juger son peuple : Rassemblez devant lui ses saints" (Ps 49:4). Mais comme c'est "pour juger son peuple" il appelle à lui aussi les scribes, et le jugement risque d'être sévère : "Mais au pécheur Dieu déclare : Tu t'asseyais pour médire de ton frère. Comprenez cela, vous qui oubliez Dieu, de peur qu'il ne vous ravisse, sans que personne ne puisse vous délivrer" (//Id.// 16, 20, 22). 
 + 
 +**il leur disait en comparaisons** : Première mention de l'enseignement en comparaison (paraboles). Nous avons parcouru les sept semaines depuis la Pâque, et demain, 6 sivan, c'est Pentecôte, jour où le Seigneur, comme Moïse au Sinaï, va donner sa Loi à son peuple, le Décalogue de son Royaume. Nous compterons en effet dix comparaisons. Le nombre dix reprend le Décalogue du Sinaï, mais aussi le "décalogue" par lequel Dieu créa le monde, car dix fois, "Dieu dit" (Gn 1). Dans le "//tohu va bohu//" qu'il a créé, il a mis de l'ordre et de la vie comme le potier avec les dix doigts de la main. "Ici s'arrêtera l'orgueil de tes flots" (Jb 38:11), dira-t-il à l'abîme des eaux. "C'est toi qui écrasas comme un cadavre Rahab" (Ps 88:10-11), "n'est-ce pas toi qui as fendu Rahab, transpercé le Dragon ?" (Is 51:9). Fendu... ou //divisé// ! Isaïe nous montre que la traversée de la mer Rouge reprend ce même scénario (//id. 10//). D'ailleurs la première des dix paroles commence par mentionner la sortie d'Egypte, avant de s'achever par "Tu n'auras pas d'autre dieu face à moi" (Ex 20:2-3, Dt 5:6-7). Ainsi la création est un combat contre Rahab, comme la sortie d'Egypte est un combat contre Pharaon. Et la rédemption en Christ ? Marc aussi a "dix paroles" nommées expressément "comparaisons" : d‘abord deux (3:24-27), puis cinq (4:2-9, 21-32), puis trois dispersées (7:14-17, 12:1-9, 13:28).  
 + 
 + 
 +**Comment peut-il Sâtan * jeter-dehors Sâtan** : 
marcm03j05.txt · Dernière modification: 2020/12/14 09:51 de fg